L’art naïf désigne une école de peinture, les « peintres naïfs », prônant un style pictural figuratif ne respectant pas les règles de la perspective, l'intensité de la couleur et la précision du dessin.
(le rêve de Rousseau: trente nuances de vert de ses forêts inextricables, où se mêlent sans souci de vraisemblance le houx, le cactus, le paulownia, le marronnier, l'acacia, le lotus ou le cocotier)
L'art naîf se caractérise par une "fraîcheur d'expression" , un imaginaire fantasque et merveilleux . une volonté d'embellissement du réel, de sublimation , Un aspect "figé" du sujetque se soit des paysages, jardins, des portraits contraire au règles traditionnelles de la perpective.
l’Art naïf est le courant artistique le plus connu d'Haïti.
Le terme « naïf » aurait été utilisé pour la première fois au xixe siècle, pour qualifier les œuvres du peintre Douanier Rousseau,(Henri Rousseau -1844_1910) qui peignait hors des normes académiques.
On lui reprochait ses portraits de face de personnages figés, son manque de perspective, ses couleurs vives. Les nostalgiques de l'enfance, les traqueurs de merveilleux et tous ceux qui entendaient naviguer loin des normes virent en ce douanier un passeur, un homme à la lisière entre raison et fantasme.les milieux artistiques d’avant-garde dont Picasso, sont ravis
Rousseau ne fait apparaître dans ses paysages aucune notion de perspective.
l’art naïf ne possède pas de définition propre. Il se caractérise cependant par une représentation figurative de sujets populaires : paysages campagnards, costumes folkloriques, animaux domestiques ou sauvages. des effets de perspective géométriquement erronés qui donnent un caractère « ingénu » aux œuvres, une ressemblance avec des dessins d’enfants, ou rappellent la perspective signifiante des peintures du Moyen Âge — sans autres points communs . Un emploi de couleurs vives, souvent en aplats, sur tous les plans de la composition, sans atténuation à l’arrière-plan .une égale minutie apportée aux détails, y compris ceux de l’arrière-plan, lesquels devraient être estompés.
Malraux à propos de l'art Naïf en Haiti disait:
« cette confrérie des peintres et peintresses aux mains éblouies, en France à côté de nos portes, mais également au Brésil, aux États-Unis, en Haïti à saint soleil [ils seraient] les artistes de la grande espérance, les jardiniers miraculeux qui, pour le spectateur, font pousser des fleurs sur le béton »